Intention Posée : Quel est notre processus d’accompagnement?

La première image se compose de bâtons jaunes que je reconnais peu à peu comme les pattes d’une araignée. Leur couleur dominante est le jaune mais elles comportent une ligne noire de bas en haut. Peu à peu le corps de l’araignée apparaît il est vert.

Elle est au centre d’une toile blanche épaisse. Au fond, par rapport à mon angle de vue, se dresse un arbre immense dont le tronc est percé d’une ouverture en forme de tunnel. Cette bouche béante permet d’accéder à la toile de l’araignée. C’est par elle que je vois poindre un train composé de wagons multicolores. L’image d’une file de chenilles processionnaires me vient à l’esprit. Cet étrange aéropage suit les bords extérieurs de la toile d’araignée selon un mouvement dont le sens est celui des aiguilles d’une montre. L’araignée se tient au centre de la toile et semble suivre le rythme du convoi par le rythme de son corps. Peu à peu l’étrange aéropage quitte le bord extérieur de la toile pour rejoindre le centre de la toile et monter le long d’un cône circulaire, en forme de spirale, qui débouche sur un « univers » composé de multiples paysages. Arrivés au sommet de cette spirale/tourbillon les wagons du convoi se séparent et partent dans des directions dictées par leurs énergies créatrices propres.

Intention posée : Quelle posture d’accompagnement de Carine & Philippe?

En fait l’araignée recouvre de fils chaque wagon à tour de rôle ; cela forme un cocon, une chrysalide où se développe, par l’intégration du potentiel créateur de chacun, un être intégrant sa complétude avec le Grand Tout et la capacité de transmuter et de regarder en toute neutralité les tourments de son existence. Tous les wagons ont une couleur particulière et recèlent un « art sacré », un prolongement expressif de leur propriétaire, par lequel il déploie sa lumière dans l’univers : musique, peinture, dessin, sculpture, chant, danse, etc.……A chaque passage dans un wagon (Carine et moi), nous marchons sur un sol incomplet. Seule l’armature existe et demande à composer son propre revêtement, son socle.

Processus vibratoire opérant : avec ma fréquence je vais chercher sous le wagon, dans les profondeurs, les peaux d’âmes délaissées et Carine les re-tisse dans la Lumière avec sa fréquence de Tisserande.

Notre Guidance, à Carine et moi, consiste à accompagner chacun à renouer avec la texture, le goût, l’émotivité, l’écoute, l’accueil de son Plein Potentiel Créateur. Alors seulement le plancher se forme et se constitue. L’apport des autres est fondamental car il scelle le pacte de Soi à Soi, de Soi au Monde, il est reco-naissance et caisse de résonnance des vibrations individuelles et singulières de chacun.

Si chaque wagon « se personnalise » et s’incarne en intégrant les mille faces lumineuses de chacun (on retrouve la vision multifacette de l’araignée qui décompose le Tout en parties pour percevoir tous les ajustements à effectuer, tous les mouvements et dysfonctionnements rompant l’harmonie de l’ensemble) pour ramener chaque individu à son intégrité, son unicité lumineuse connecté à la source, c’est le collectif qui assure la cohérence de l’ensemble. Tels des échos qui rassemblent et recousent, les expériences vécues de l’autre, mon alter ego, sont autant de navettes et d’aiguilles (comme les pattes de l’araignée qui tissent la toile !) qui assemblent mes parts d’ombre et de lumière pour créer ma densité intérieure, mon âme vibrante, mon Essence spirituelle intérieure.

La vision, prémisse inspirante de la Transmission de la Voie du tissage du Rêve met en exergue l’individu comme un être au monde, unique, détenant un art sacré et un potentiel créateur  qui s’inscrit et s’articule dans une relation vivante avec son environnement.

Chez les aborigènes d’Australie, chaque individu est reconnu à sa naissance comme l’enfant d’un ancêtre dont il possède une partie de la ligne de chant, un descendant de l’être du temps du rêve dont la vie et le pouvoir sacré demeurent au sein même de la terre, des reliefs alentours et de tous les êtres, animaux, végétaux, minéraux qui les composent.

Chaque ancêtre qui déambulait à travers le pays chantait en lui les noms des choses et des lieux. Chaque piste ancestrale est une sorte de partition musicale d’un vaste chant épique racontant les aventures de l’ancêtre.

Plusieurs membres d’une multitude de clan peuvent être détenteurs d’une strophe du chant d’une même piste ancestrale. Un voyage rituel le « walkabout » le long de la piste du rêve de l’ancêtre s’accomplit périodiquement pour réunir les détenteurs d’une partie du chant. Les personnes chanteront les strophes de l’ancêtre sans en altérer un seul mot. Ce faisant, en chantant la Terre, ils recréent la Création et purifient les lieux et les choses.

Cette métaphore servira de fil conducteur au cycle de la Transmission de « la Voie du Tissage du Rêve ».

Etre unique, nous possédons en nous une part du chant du monde. En chantant ensemble, en créant ensemble, nous tisserons une toile unique riche de l’expérience vécue et perçue de chacun. Cette toile sera la « Voie du Rêve » dont chacun détiendra une partie pour aller ensemencer (dans son wagon) la réalité qui l’attend. L’araignée, l’ancêtre, celle qui tisse depuis le temps d’avant que le monde lui-même soit entièrement éveillé, nous a tracé la route et apporté sa magie.

Pas à pas nous serons guidés.